Soyons concret : trois ministères l'Education nationale (40% à elle seule), l'Intérieur et la Défense regroupent 80% des agents de la fonction publique d'Etat, et pour l'essentiel il s'agit de cadres, payés en moyenne 2700€. En annonçant 31.638 postes supprimés en 2011 et presque 100 000 dans trois ans, l'Etat va réaliser une substancielle baisse de la masse salariale - hors pensions - sur cette période.
La suppression de 16 000 postes à l'Education Nationale revient concrètement à avoir moins d'enseignants, quand on 'a pas moins d'enfants, moins de policiers et moins de gendarmes quand la délinquance ne recule pas. Chaque citoyen devra assumer pour ce qui le concerne une part de ce service réduit : problèmes dans certains établissements, temps d'attente, traitement moindre des dossiers, interventions délicates ...
Dans le meme temps l'economie d'un milliard et demi annoncée revient à faire baisser la masse salariale qui sera de 86 milliards d'euros en 2011, de quelque 1,5 % - toujours hors pensions qui représentent, rappelons le, plus d'un tiers de la dépense des fonctionnaires, soit 40 milliards d'euros en 2011.
Le blocage annoncé du point d'indice, pemettant de calculer le salaire viendra ajouter à cette baisse virtuelle, en fonction du coût de la vie (entre 1 et 2% en 2010) sans rattrapage pendant trois ans, tout comme la nouvelle valeur n'a pas compenser les années écoulées.
Alors que la moitié des économies réalisées devaient venir abonder les grilles indiciares, celles ci restent en deçà des attentes et des effets d'annonce.
Ce sont donc près de 3% de gain que l'Etat réaliserait effectivement à terme, sans que cela ne transparaisse ainsi dans les bilans RGPP paraissant dans les media : tout juste consent-on à affirmer un maintien de cette masse salariale aux alentours de 86 milliards d'euros entre 2009 et 2012.
En revanche, la charge de la dette passée de 41 à 46 milliards dans le même temps serait selon certains experts supérieure et plus proche de 48 voire 50 milliards dans le budget de l'Etat, et pour complèter en réponse à une question récurrente, le prélèvement pour financer l'Europe est passé de 17 à 19 milliards entre 2008 et 2011.