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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 11:59

Lu pour vous dans Challenge :

 

Jeudi 29 Mai 2008

 

Les directions des deux syndicats sont résolues à fusionner leurs organisations. Elles en font une question de survie après la réforme de la représentativité.


Bernard Van Craeynest en rit encore. L'adresse du restaurant où le président du syndicat de cadres CFE-CGC a dîné en février avec l'état-major de l'Unsa pour discuter fusion? Rue de la Grande-Truanderie, à Paris. Cela ne s'invente pas. Depuis, les rencontres autour du projet de rapprochement entre les deux syndicats s'enchaînent. Objectif: ne pas mourir.

Car tout a changé le 10 avril 2008. Les partenaires sociaux ont adopté une «position commune» réformant la représentativité des syndicats: chacun doit obtenir 10% des voix aux élections professionnelles pour pouvoir négocier un accord. Le texte fait la part belle à la CFDT et à la CGT, et fragilise les petits syndicats. La CGC a refusé de signer. Pourtant, elle a obtenu la possibilité de calculer son audience sur le collège cadre. De quoi viser aisément les 10% et la sauver du trépas, selon un responsable du syndicat. Bernard Van Craeynest n'en a cure: «Je ne suis pas du genre à dire: «Encore cinq minutes, monsieur le bourreau». Si nous restons seul, notre affaiblissement va se poursuivre, nos militants vieillissent.» Son objectif: créer une «troisième composante» .

 

 Tout restructurer

Pour la méthode, le patron de la CGC est bien décidé à secouer son organisation, à en profiter pour tout restructurer. «La fusion pourra mettre en concurrence des gens encroûtés dans le fromage, qui n'ont jamais organisé leur succession. Si on peut se débarrasser des bois morts...» Accusé de conduire ce rapprochement de façon autocratique, il répond, un brin méprisant: «Si j'attendais que la base m'alimente de saines réflexions et de prospectives radieuses...»

Comme un patron négociant une OPA, il commence par tout mener dans le plus grand secret. Bernard Van Craeynest doit annoncer les fiançailles à son comité directeur le 17 avril. Côté Unsa, le bureau national doit se réunir le même jour. Le 14 avril, patatras. Le site de L'Express annonce «le mariage» CGC-Unsa. A la CGC, des secrétaires nationaux sont furieux d'être mis devant le fait accompli. S'ensuit un comité directeur confédéral houleux. La majorité vote pourtant un mandat au président pour conduire le rapprochement. A l'Unsa, c'est Alain Olive, le secrétaire général, qui est désigné.

 

 Choc culturel

Le psychodrame passé, les réunions reprennent de plus belle. Au-delà de leur divergence (CGC plutôt à droite, Unsa plutôt à gauche), les syndicats travaillent sur leurs valeurs communes. Selon le chercheur Dominique Andolfatto, «ils peuvent se positionner sur un syndicalisme de professionnels, peu idéologique, qui défend le statut, le métier, la hiérarchie dans l'entreprise» . Chacun tente aussi d'établir un état des lieux. Dans la police, à Total, IBM ou Axa, où les deux syndicats sont depuis longtemps en conflit, la fusion s'annonce très difficile. Mais pour l'état-major de la CGC, l'Unsa présente plusieurs avantages. Elle est «complémentaire de la CGC» , car très présente dans le public, et ne devrait pas susciter de «choc frontal» : l'Unsa ne possède qu'un millier de mandats, contre 25000 pour la CGC, et ne salarie que 27 personnes. Voilà l'une des raisons du choix de l'Unsa par la CGC: les dégâts humains seront légers.

Il faudra néanmoins résoudre les différences culturelles entre les deux maisons. Les militants de l'Unsa, qui travaillent de façon «autonome», pourront-ils se soumettre à une discipline de confédération? Comment unir 40 fédérations CGC à 8 pôles Unsa? «Cette greffe n'est pas simple» , reconnaît Alain Olive. Les prud'homales de décembre seront pour chacun l'occasion de mesurer ses biceps. Si le mariage prévu fin 2009 aboutit, de lourdes pertes d'adhérents sont de toute façon à prévoir.

  

Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, et Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa. Ils ont été mandatés pour mener le rapprochement des deux syndicats. DIFFERENTS ET COMPLEMENTAIRES

 CFE-CGC

(Confédération française de l'encadrement-confédération générale des cadres, créée en 1944).

 Implantation dans le privé.

 160000 adhérents officiellement (80000 estimés (1) ).

 66salariés.

 16 millions d'euros de budget 2007 pour le siège.

 Unsa (Union nationale des syndicats autonomes, créée en 1993).

 Implantation dans le public surtout, dont l'Education nationale et la police.

 300000adhérents officiellement (135000 estimés (2) ).

 27salariés.

 4,7 millions d'euros de budget pour le siège en 2007.

 

 

Dominique Perri
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