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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 09:33

 

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a officialisé la naissance des Agences régionales de santé (ARS) chargées de centraliser et mettre en oeuvre l'ensemble de la politique de santé et médico-sociale dans les régions sous le contrôle direct du gouvernement. Elles auront également un rôle majeur dans la réorganisation hospitalière.

 

Cette mesure, prévue par la loi "Hôpital, patients, santé et territoire (HPST)", est critiquée par plusieurs syndicats qui y voient une centralisation et une remise en cause de l'offre de santé publique au profit d'une logique purement comptable.

Mme Bachelot doit présenter le dispositif, jeudi, lors d'un point de presse en présence de la secrétaire d'Etat chargée de la Famille Nadine Morano et de la secrétaire d'Etat chargée des Aînés Nora Berra.

 

Les ARS, au nombre de 26 soit une par région, prendront la place des actuelles Agences régionales d'hospitalisation (ARH), mais également des Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) ou encore des Unions régionales des caisses d'assurance-maladie (URCAM).

 

Selon le ministère de la Santé, les ARS seront "chargées d'adapter la politique de Santé publique aux problématiques spécifiques des régions dans les secteurs de la médecine de ville, de l'hôpital et du médico-social".

 

Leur "charge de compétences" concernera aussi bien les différentes professions de santé, la prise en charge ambulatoire, l'hôpital, le secteur médico-social, la prévention et la promotion de la santé, et la sécurité sanitaire.

 

Les directeurs généraux des 26 ARS ont été nommés mercredi en conseil des ministres. Parmi eux, figure l'ancien ministre socialiste de la Santé Claude Evin, qui prend la tête de l'ARS d'Ile-de-France.

 

Cette centralisation, dans le cadre d'une loi contestée qui a provoqué des manifestations au printemps 2009, suscite des réserves de certains syndicats et personnalités de l'hôpital public.

 

"Les ARS seront des établissements publics autonomes pilotés par un directeur nommé en conseil des ministres", rappelle la CGT dans un communiqué. Et pour l'organisation syndicale, "il s'agit bien d'une réforme lourde qui bouleverse en profondeur les services de l'Etat et de la Sécurité sociale", avec "l'objectif" d'une "maîtrise purement comptable des dépenses de santé".

 

Selon le syndicat, "l'administration se met en ordre de marche pour fermer des services et supprimer des milliers de lits dans les établissements de santé. Sa mission première est de passer d'un système national de santé censé répondre aux besoins locaux à un système régional de réduction drastique de l'offre de soins".

 

La loi HPST a "opéré une 'verticalisation' et une politisation de la gestion hospitalière. Désormais, les médecins n'ont plus qu'un avis consultatif. Le directeur a seul le pouvoir de décision. Mais ce directeur est nommé et révocable à tout moment, sans droit d'appel, par le directeur de l'ARS, lui-même nommé et révocable en conseil des ministres", déplore de son côté le Pr André Grimaldi, chef du service de diabétologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l'un des porte-parole du mouvement du printemps 2009 contre la loi Bachelot.

 

Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), Patrick Pelloux, "la création des ARS, directement liées au pouvoir du chef de l'Etat est, dans son organisation actuelle, la reconstitution de l'Empire".

 

Selon lui, "tout va être fondu dans une immense usine à gaz. Derrière la création des ARS, c'est toute la solidarité de la nation qui va être engloutie dans un grand système qui va pourrir les situations socio-médicales (...) Comme la création de 'Pôle emploi' a cassé l'organisation pour l'aide à l'emploi, la destruction du service public sanitaire et social est en cours".

 

La CFDT, de son côté dénonce dans les modalités de création des ARS, un "passage en force" et une "absence de dialogue social". AP

 

 

 

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